A l’heure où la France est toujours en deuil de sa plus célèbre Cathédrale, l’engouement pour les donations est au plus haut.

Le milliard d’euros de dons étant sans doute dépassé, les français des plus humbles aux plus fortunés ont mis la main au portefeuille. La surmédiatisation et politisation de l’incendie de Paris, à travers le monde entier, en est un vecteur incontestable.

 

Sur les réseaux sociaux, des millions d’internautes ont pu assister en live au « deuil collectif » et tous les politiciens du monde y sont allés de leur petit tweet compatissant. Cet effet Notre-Dame profite déjà au paroisses américaines qui, comme le rapporte le Figaro, a généré plusieurs millions de dollars de collecte depuis lors.

 

En France, sur le plan touristique, on ne s’attend pas à un impact brutal sur le secteur de l’hôtellerie ni à des tour-operators qui profiteraient de l’évènement. L’activité des prochains jours sera sans doute « boostée » par la chalandise des curieux et badauds. Mais sur le moyen et long terme, les enseignes parisiennes se disent déjà préoccupées. Sur le plan numérique, on ne mesure pas encore les retombées sur les réservations.

A l’inverse, les campagnes de donation en ligne, officielles et frauduleuses, ont fleuri à une vitesse vertigineuse. Et tandis que Notre Dame brûlait encore, les internautes en larme s’inquiétaient déjà de savoir où faire un don.

Le gouvernement, n’étant pas en reste, a immédiatement dépêché des cellules de crise, réaffirmé les avantages fiscaux et ouvert des canaux officiels pour la récolte de dons.

Dans le même temps, sur les réseaux sociaux et dans les médias, les habituelles polémiques ont emboîté le pas ; le trop donner fait décidément parler.

Beaucoup l’ont compris, les tragédies de la vie de tous les jours, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, d’accidents majeurs ou d’actes terroristes, génèrent des états de faiblesse chez le individus que nous sommes ! 

En quelques minutes, des sites de collecte de dons florissent, prêts à profiter de la vulnérabilité d’honnêtes citoyens.

Après l’Ouragan IRMA, pas moins de 800 campagnes de collecte de dons ont été lancées, et parmi elles, plusieurs arnaques.

Dans te telles circonstances, il convient de vérifier les mentions légales des sites (Nom ou Raison Sociale, Domicile ou Siège Social, numéro de téléphone, Capital Social et numéro de RCS), de s’assurer de l’existence légale en  allant par exemple sur société.com.

Surtout, dans le doute, abstenez-vous, et prenez le temps de vous renseigner au préalable.

Les sites professionnels sont sensés vous proposer des documents d’exonération fiscale et une déclaration d’intention en bonne et due forme.

La DGCCRF est l’organisme vers qui se tourner pour obtenir des réponses aux questions que vous vous posez, donc n’hésites pas.

Certaines activités marchandes sur la toile n’hésitent pas à associer une bonne action caritative à un achat, en prétextant qu’une partie des marges seront reversées. Mais en réalité, une partie de la marge est reversée à un partenaire qui a mis en place le dispositif de collecte électronique.

Pour finir, vous vous souvenez surement de cette histoire d’SDF américain ayant donné son seul et unique billet de 20$ à une automobiliste tombée en panne d’essence. S’en est suivie une vaste collecte de dons, émus par la générosité du plus démunis, qui a teint la coquette somme de 400 000$.

Je vous passe les détails du feuilleton juridique, mais au final, l’arnaque était totale, pas de SDF, pas d’automobiliste en panne, mais bien 400 000$ collectés, somme que le procureur s’est engagé à rembourser auprès des contributeurs.

En ces temps incertains, il convient de soigner tout ce qui donne avec activité internet, une légalité irréprochable. Par le passé nous avons traité des sujets de cybersécurité, thème qui rejoint celui du jour, alors si vous êtes sensible au sujet, retrouvez-le sur notre blog.