HTTP est un protocole coûteux en ressources réseaux, notamment parce que les entêtes des messages sont verbeux (donc lisible par un humain). C’est pénalisant pour l’échange de courtes informations (et la sécurité), et comme tout ce qui contribue à optimiser la bande passante est bénéfique au référencement, HTTP/2 est un protocole binaire qui va utiliser un mécanisme de « multiplexage » permettant l’échange simultané de plusieurs messages, et non plus séquentiellement. 

La vitesse de chargement de votre site est un critère important en matière de référencement naturel. Si elle est trop lente, vos visiteurs partiront aussitôt après leur arrivée et Google pénalisera votre position dans les résultats de recherche. 

Il est donc essentiel de vérifier plusieurs points au niveau de votre site internet mais surtout de votre hébergement. Et c’est sur ce dernier point que nous allons nous attarder un moment.

Choisir le bon hébergeur : préférez le local

Il est effectivement indispensable de choisir le bon hébergeur web en fonction de vos attentes et de la cible visée. Si vous ciblez une clientèle étrangère il est préférable de choisir un hébergeur web qui propose des serveurs installés au plus près de vos clients, ainsi, si vous ciblez une clientèle en Amérique du nord il faudra impérativement installer votre site web directement sur un serveur basé soit à Los Angeles, soit à New York. Chaque utilisateur nord américain qui visite votre site envoie des requêtes à ce même serveur et ce dernier, lui retourne un résultat avec un temps de réponse ultra rapide. 

Mais si un utilisateur basé en Australie se connecte sur votre site, les informations nécessaires à l’affichage de la page sont géographiquement hébergées plus loin et demandent plus de temps pour être chargées, ce qui va ralentir le temps de réponse. Avoir un seul serveur web pour un site à fort trafic peut vite se révéler négatif en terme de temps de réponse, ainsi, en cas de forte affluence, le temps nécessaire au traitement de chaque requête augmente, faisant ralentir le temps de chargement de votre site pour tous les utilisateurs. Pour pallier tous ces problèmes, il convient d’utiliser un CDN (Content Delivery Network).

Le CDN, un complément indispensable pour l’international

Le CDN permet de stocker des ressources sur de multiples serveurs externes. Le but est de pouvoir fournir à chaque internaute les fichiers dont il a besoin de la manière la plus rapide possible et donc d’améliorer le référencement des sites web. 

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Pour cela, le CDN se base sur plusieurs éléments : 

  • Chaque fichier est présent sur plusieurs serveurs, permettant de réduire l’encombrement du site lors de pics de trafic.
  • Les serveurs du CDN sont équitablement répartis géographiquement, réduisant la distance entre le serveur et le visiteur.
  • Ces serveurs sont CookieLess (« sans cookies »), permettant de réduire le poids de chaque transfert en enlevant ces données inutiles pour les ressources statiques.
  • Certains fichiers étant sur des serveurs différents, cela augmente le nombre de connexion simultanées autorisées entre l’ordinateur et les fichiers à télécharger. C’est sur les navigateurs anciens que l’impact sera le plus grand puisque Internet Explorer 8 n’autorise que 6 requêtes simultanées à un même serveur alors que Chrome ou Firefox dépassant de loin les 10 connexions simultanées.

Comment le CDN optimise votre SEO à l’international ?

Traditionnellement, les adresses IP de vos sites internet sont des adresses localisées géographiquement. Si vos serveurs d’hébergement sont en France, leurs IP sont françaises. 

Le Content Delivery Network utilise une adresse IP « anycast », non localisée, et donc compatible avec l’international. Les moteurs de recherche utilisent la localisation de l’IP pour affiner les résultats de recherche d’un utilisateur, et lui fournir des réponses proches de sa localisation. 

Véritable coup de pouce pour l’optimisation SEO internationale de vos sites, le CDN qui dispose d’un IP anycast, leur permet d’être localisés partout dans le monde et de mieux se positionner dans les moteurs de recherche locaux.

HTTPS, protocole sécurisé incontournable

Le 2ème point important en matière de temps de chargement d’un site web est le nombre de requêtes HTTP. 

Le temps de chargement d’une page web dépend des images, des fichiers et des scripts à charger et à afficher. Or, une requête HTTP est effectuée pour chacun de ces éléments.

Avant de réduire le nombre de requêtes, vous devez savoir combien votre page en demande. 

Vous pouvez voir le nombre de requêtes directement sur votre navigateur web avec un clique-droit sur la page, cliquez sur « Inspecter » puis rendez-vous dans l’onglet « Network ». Dans cette fenêtre vous pouvez voir le nombre total de requêtes et le temps de chargement de chaque requête ainsi que son poids. 

Il est important de savoir que votre site web doit impérativement utiliser le protocol sécurisé  HTTPS. Concrètement, Google poursuit sa politique visant à inciter les acteurs du web à sécuriser les connexions à leurs sites web. La meilleure façon d’inciter les gens à passer de HTTP à HTTPS est tout simplement d’annoncer officiellement que c’est un facteur positif pris en compte pour le classement des résultats. 

Oui mais, passer en https, sur le plan technique cela complique la création et la gestion de votre site web :

  • il faudra par exemple vous assurer que tous les éléments présents sur toutes vos pages utilisent bien le protocole HTTPS.
  • si vous utilisez un CDN, vérifiez qu’il est compatible HTTPS.
  • vous ne devrez jamais oublier de renouveler l’abonnement de votre certificat SSL.
  • sur le plan financier, cela est souvent payant, mais des certificat SSL gratuits commencent à arriver sur le marché, c’est le cas de Let’s Encrypt.

Mais l’inconvénient majeur est que ce chiffrement des pages alourdit légèrement le poids de ces dernières et donc impacte la vitesse de chargement et… du référencement. Heureusement si vous utilisez une connexion sécurisée à votre site web vous pouvez aussi utiliser le protocole HTTP/2.

HTTP est mort, vive le HTTP/2

HTTP/2 est une évolution importante du protocole du web car il peut :

  • Effectuer des requêtes moins coûteuses en transfert

HTTP est un protocole coûteux en ressources réseaux, notamment parce que les entêtes des messages sont verbeux (donc lisible par un humain). C’est pénalisant pour l’échange de courtes informations (et la sécurité), et comme tout ce qui contribue à optimiser la bande passante est bénéfique au référencement, HTTP/2 est un protocole binaire qui va utiliser un mécanisme de « multiplexage » permettant l’échange simultané de plusieurs messages, et non plus séquentiellement. 

De surcroît, les en-têtes seront systématiquement compressées.

  • Utiliser des connexions TCP avec les serveurs optimisés

Alors qu’aujourd’hui HTTP permet d’ouvrir plusieurs connexions TCP parallèles et simultanées vers un serveur, ce qui peut créer de la congestion sur le réseau, HTTP/2 permettra de regrouper les échanges avec un même serveur au sein d’une seule et même connexion TCP. Là encore, on réduit le nombre de requêtes.

  • Pré-remplir le cache des navigateurs

Un mécanisme de « cache pushing » permettra à un serveur d’envoyer des informations à un client pour un usage ultérieur. Ainsi il ne sera plus nécessaire à un navigateur web de demander le contenu d’une page HTML, puis les feuilles de style CSS et les  fichiers javascript référencés par la page : le serveur pourra envoyer le HTML, les CSS et les JS d’un seul coup, évitant un dialogue inutile entre le navigateur et le serveur.

Pour activer le protocole HTTP/2 il faudra modifier la configuration de votre serveur Apache en unissant le module « mod_http2 » et en configurant votre « VirtualHost ».

Grâce à ces 2 astuces vous devriez améliorer considérablement le chargement des vos pages, le temps de réponse de vos serveurs et donc votre référencement.